05/03/2011

Le dinosaure dîne aux aurores !

Pour les incultes, le titre est une célèbre blague lancée par San Goku à l'intention de Kaio, qui ne put réprimer un rire bien compréhensible. J'ose espérer que vous en avez fait autant. Moi pas.

Tout cela pour introduire le merveilleux sujet du jour (ô joie) : le petit Dinosaure.
NE JOUISSEZ PAS TROP VITE !!! Vous ignorez encore de quoi ça s'agit exactement. Et pour les gens avides de savoir, voici un bref aperçu historique :

- Il y a over longtemps : apparition de la terre (and all started with the Big bang, BANG!).
- Il y a une plombe et demi : règne des bactéries et autres trucs dégueux.
- Il y a quand même quelques lustres : les dinosaures deviennent des formes évoluées de vie qui posent leurs diplodoquesques postérieurs sur terre sans intention d'en bouger.
- Sur ces entrefaits, un dinosaure plus important que les autres nait : Petit Pied (une sorte de lama sans poils avec un air ahuri et une taille colossale à l'âge adulte).
- Sur ces mêmes entrefaits : Céra (une chieuse globalement tricératops), Becky (un croisement entre un canard, une salamandre et un putain de brocoli), Pétrie (un ptérodactyle qui bégaye et sa mère a dû coucher avec une chauve-souris) et Pointu  (un gros lard vert et pas tellement pointu en fait) ramènent également leurs fraises.
- 1988 : Steven Spielberg et George Lucas produisent le tout premier de la série, créé par Don Bluth, le tout chez Universal Studios. (je sais que j'ai tendance à être plaisantin, mais je vous jure que ce sont les producteurs authentiques).
- 2011 : Romzy décide de rédiger un hommage à la série, qui tire en longueur si vous voulez mon avis.
- Le 05/03/2011 à 20h42 : fin du bref aperçu historique.


Ceci étant dit, pourquoi en parle-je ? Ben because que j'ai envie de faire une analyse trop sociologique de la morkithu de cette série. Et parce que Petit-Pied forever!

Je tiens à commencer par vous faire remarquer une chose intéressante : le Petit Dinosaure, c'est avant tout une exhortation à la diversité, à l'apothéose d'une société cosmopolite où le brassage des ethnies entraîne une intégration et un épanouissement socie-culturel optimaux. En d'autres termes : on vit tous ensemble sans se taper sur la gueule, et on partage tous comme des grands garçons. On a également le droit de se taper un volant si on est une nageuse (la terminologie de la série est de vigueur ici), bien que ce soit déconseillé si on est un long-cou.

De plus, la mise en exergue de l'utopie est évidente : la fameuse contrée où vivront les dinosaures-héros de la saga. La Grande Vallée est bien plus que l'Utopia de Thomas More ! Qui n'a jamais rêvé de bouffer de l'herbe, boire de l'eau de source, se ballader à poils et tailler la bavette avec un sexagénaire moralisateur de 10 mètres de haut ? Pourquoi ne pas se rouler en chantant que la vie est belle et qu'on aime les étoiles d'arbre, en ne se préoccupant que de l'avenir d'une tribu ? Sans oublier que, peu importe les situations, même quand le ciel-ki-krashe-du-feu-ou-des-étoiles-ou-de-la-neige-ou-des-sauterelles menace de nous pourrir notre groove, le retour à la contrée propice est toujours possible ? La Grande Vallée est, en plus de tout ça, l'endroit ultime pour deux raisons : elle est grande, et c'est une vallée.

J'ajoute que le message éducatif moral véhiculé par ce divertissement télévisuel n'est pas négligeable non plus : comme toujours, la dichotomie entre le bien et le mal est présente. Et quoi de mieux qu'un dent-tranchante baveux pour représenter le mal, surtout quand on s'appelle Spielberg et qu'on a la flemme de se recycler vis-à-vis de Jurassic Park ? Moi je dis, les vilains pas beaux dents-tranchantes sont des hérétiques et on va les brûler, un point c'est tout.
Notez tout de même que Gober, un petit dent-tranchante tout mignon à peine sorti de l'oeuf, va devenir pote avec la bande de joyeux drilles dont on parlait précédemment. Le petit dinosaure : la tolérance par delà bien et mal ? Scission avec soi-même ou désunion avec son alter ego ? Bien malin qui pourrait trouver plus bête à dire.


Cependant, je me dois de m'insurger contre quelques points étonnants de la série, qui m'ont parfois choqués autant que surpris :
-Petit-Pied est un orphelin déscolarisé à la botte de ses grands-parents, qui zone toute la journée avec sa bande et enchaîne les conneries. Personnellement, j'éviterais de le prendre pour modèle.
-Pointu est muet, gourmand, a le regard salace et l'espèce à laquelle il appartient est dite des "queue-à-pointe". Perturbant n'est-il pas ? S'il vous fait flipper, tapez des mains.
-Becky est absolument insupportable, de par sa voix stridente et ses répétitions. Son vocabulaire contient moins d'une dizaine d'onomatopées, les voici : oui, oui, oui; non, non, non; hi, hi, hi (sous-entendu : ce qu'on se poile ici).
-Céra est un garçon manqué névrosée, en crise d'amour-propre et probablement amoureuse de Petit-Pied dans le fond. Son père est un vieil ivrogne ronchon qui l'engueule tout le temps et elle fonce dans tout ce qui bouge.
-Pétrie est une couille molle, sait voler mais est pas foutu de s'en servir dans les moments critiques et est incapable d'aligner 3 mots.
-La série suit le même parcours que les films Pokémon : y en a trop, on a vu que les premiers et on commence à partir dans des histoires plus improbables les unes que les autres.
-Les dinosaures se parlent entre eux, faisant fi de toutes les barrières linguistiques probables entre les espèces.

Dernier point surprenant : j'ai quand même adoré ça, j'adore encore et j'en ai écrit un article O_O.

A bon entendeur, salut. Toute ressemblance avec des critiques formulées par le joueur du grenier à l'encontre de dessins animés ou jeux vidéo serait purement fortuite.


PS : langoustine.
PS 2 : pour le quota.

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