28/11/2010

Philo sauf "i" ? Facile, ça fait "phlo".

Le sujet du jour est extrêmement sérieux. Alors éteignez-vos sandwiches et ne reniflez pas vos chaussettes sales, nous allons nous envoler dans l'allégorique biplane de notre pensée que nous pourrions aussi nous représenter magnifiquement bien par un magnifique albatros magnifié par la magnificence de ses plumes. J'ai aussi voulu caser magnifiscent beast, mais je n'ai pas réussi.
Il s'agit en fait d'une réflexion hyper métaphysico-existentialico-théologique. Vous le comprendrez bien assez vite, puisqu'elle part de la question qui a toujours altijd always semper turlupisiphoné l'être humain que je suis, dat je bent, that he is, qui nos sumus. Enfin bref, vous l'aurez compris, nous aspirons tous à savoir ce qui suit, et c'est suite à l'inspiration divine que Chuck Norris m'insuffla, durant la prière rituelle au sanctuaire mystique (24 rue de la Lamaserie premier âge) que la réponse me vint.
En outre, il va vraiment falloir que je règle cette pathologie liée aux introductions dityrambiques.
NB : Oh, et j'ajoute que j'avais écrit ce petit texte pour l'envoyer aux gens qui avaient joué à un précédent jeu sur le Livredestronches, mais vu qu'ils étaient 3 à avoir participé j'ai gardé ça pour les fidèles lecteurs de ce blog. Chanceux polissons que vous êtes, va!
PS : la question en question se trouve dans le texte, ne soyez pas si impatients vous me rendez nerveux.
Attention ! : les guillemets n'ont pas été mis dans ce texte, c'est un dialogue constant donc flemme. 
Appendix : vous avez vu tout ce que j'ai trouvé moyen de rajouter sous l'introduction ?

Cette petite histoire commence avec des gens qui n’ont pas de noms[1], dans un endroit à la détermination parfaitement superflue (pour l’instant) et à un moment qu’il m’est impossible de vous définir, j’ai perdu ma montre au poker. Les deux héros de cette histoire n’ont rien de mieux à faire que de se poser des questions, et voici que l’un demande à l’autre : 
-Qu’est-ce qu’un clou ?
-Je ne sais pas, répond l’autre. En quels termes veux-tu que je définisse un bête clou ? C’est un bout de métal taillé en pointe, avec un côté plat, fait pour être enfoncé avec un marteau voilà tout.
-Tu viens de faire ce que j’attendais de toi, lance alors le premier. Tu as commencé par me dire tout simplement ce qu’un clou « est », mais très vite tu n’as pas pu t’empêcher de me le décrire par sa fonction. Un clou est-il si vide de sens en lui-même que tu ressens le besoin de citer son compère marteau et leur triste destinée commune?
-C’est ma foi vrai ! Tu m’as bien eu petit fripon ! Il faut bien admettre qu’un clou, c’est un clou. Je ne peux le définir sans son usage. Cependant, c’est à mon tour de te poser une question.
-Je t’écoute.
-A quoi sert un clou ?
-Et bien, à être enfoncé par un marteau. Tu viens de le dire !
-Et vlan ! Dans le panneau.
-Que veux-tu dire ?
-C’est très simple, tu as cité ma propre explication pour expliquer ce à quoi servait un clou. Et pourtant, cela reste une description uniquement passive du clou. Un clou sert à fixer des choses sur un mur, à accrocher un tableau, à crever le pneu d’une voiture, à faire tenir divers matériaux entre eux, à se défendre si nécessaire[2]... Un clou est-il si vide de sens en lui-même que tu ressens le besoin de ne citer que ce qu’il subira, et non pas ce pour quoi nous serons heureux de l’avoir utilisé ?
-Tu marques un point cette fois, j’étais bien biaisé[3]. J’aimerais cependant te demander une précision, qu’évoque le clou à tes yeux, au premier coup d’œil, en termes imagés ?
-Probablement la souffrance, le plus immédiatement.
-Comme c’était prévisible mon cher ! Que savons-nous au juste de la réelle souffrance représentée par ce clou ? Ne sommes-nous pas les enfants d’une société dont le martyr par excellence fut crucifié ? N’avons-nous pas créé le clou dans le but de percer, et devons-nous lui tenir rigueur de la souffrance intrinsèque à cette conception dont nous lui avons fait don à l’origine ? Et le clou du spectacle n’est-il pas le plus appréciable des moments ? Quant aux clous de girofle et au fait que ma tirade devient bien trop longue et élaborée pour être plausible oralement du point de vue du lecteur, je n’en parle même pas…
-Voilà qui est bien parlé, je n’imaginais pas le quart de ce que tu viens de m’annoncer en réfléchissant au clou dis-donc ! Pourtant, c’est vrai : il n’a pas mérité que je le voie comme le simple instrument de torture ou outil qu’il peut-être. Pour conclure, as-tu quelque chose à ajouter sur le clou ?
-Non, sinon que sans cette putain de chierie de bout de métal de mes deux burnes, on n’aurait pas que ça à faire de débattre dans une deux chevaux au milieu de la cambrousse avec deux pneus crevés.
-A méditer-



[1] Sauf si vous voulez les appeler Fred et Jamie. I don’t give a shit.
[2] Les langoustines en ont une peur bleue.
[3] Oui, avec un « i ».



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